
Chers lecteurs,
Il y a quelques semaines, j’ai eu une prise de conscience qui a littéralement bouleversé et amélioré la manière dont j’organise ma vie. Si vous n'êtes pas fan du storytelling, je vous invite tout de même à persévérer dans la lecture de cet article, car au-delà de ma propre considération et de mes propres réflexions, j'aimerais que l'on puisse aujourd'hui réfléchir en profondeur à ce qui nous permet véritablement de nous lever, et d'être pleinement présents pour nous-même, mais également pour notre entourage.
Après avoir accompagné une soixantaine de personnes dans l’élaboration de leurs outils, structuré des projets, des protocoles de soin pour d’autres et porté les besoins de mes enfants, j'ai été rattrapée par...la fatigue !
Et je parle ici d’une grippe qui m'a mise K.O (chers amis, si vous ne l’avez pas encore vécue, je vous souhaite tout de bon le meilleur pour l’éviter et toucher du bois !). Une alerte physique donc qui m’a rappelé que, parfois, nous oublions de prendre soin de nous-mêmes. J’ai pris conscience de l’erreur que j’avais commise : depuis quelque temps, je me laissais doucement engloutir par les différentes tâches de ma vie, par cette volonté de faire toujours plus, de satisfaire toutes les demandes sans m’arrêter. Grossière erreur, mais l'erreur est le moteur de l'humanité (right ?), donc poursuivons.
Dans ce tourbillon de projets, d’engagements et de responsabilités (mères de quatre enfants, entrepreneure et thérapeute), et cette mise à plat physiologique, j’ai pris un moment pour me poser cette question : Qu'est-ce que je veux vraiment ? Et accessoirement, comment m’organiser et garder des objectifs clairs sans m’épuiser et complexifier la chose ?
J'ai un esprit retord qui ne jure que par le dépouillement pur de la complexité. J'aide des dizaines de femmes et mères épuisées à aller en ce sens, car après des moments difficiles, et notamment traumatiques, revenir à l'essentiel est fondamental pour pouvoir réamorcer et s'engager sereinement dans sa vie. Mais, chose étrange et proprement ironique, dès qu'il s'agit de moi...et bien mon esprit devient labyrinthique ! A croire que parfois (non souvent !) l'esprit analytique nous embrume à tel point qu'il nous empêche d'avancer. Et je sais que vous voyez de quoi je parle.
Après tout, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?!
Vous êtes nombreux et nombreuses à devoir jongler entre ces fameux concepts que l'on nous vend à tout va d'équilibre entre vie pro et vie perso. Spoiler alert, l'équilibre est une chose mouvante et demande avant tout de l'adaptabilité, et une maison arrangée selon votre goût sans pour autant qu'elle soit épurée ne va pas forcément vous mener à la catastrophe. Je vous livre donc ici ma vision, la balance qui m'a permis d'être plus sereine, d'avancer à nouveau en conscience et de me sentir prête à reprendre le travail tranquillement.
C’est parti !
Comment le bruit des autres amplifie notre mal-être et notre difficulté à faire des choix pour nous-même ?
Dans ce monde où nous courons sans cesse après des objectifs qui ne nous correspondent parfois pas, il devient de plus en plus difficile de faire des choix qui nous appartiennent vraiment. Nous sommes envahis par des voix extérieures qui nous disent comment vivre, comment réussir, comment être. Et dans cette quête incessante de reconnaissance et de productivité, nous oublions souvent la seule voix qui mérite d’être entendue : la nôtre.
Ce besoin constant de répondre aux attentes des autres, ce flot de conseils et d’objectifs imposés par une société pressée, a tendance à nous détourner de notre propre vérité. Pourtant, à un moment donné, il devient indispensable de se poser cette fameuse question fondamentale : “Qu'est-ce que je veux vraiment ? ”.
Simpliste ? Et bien détrompez-vous. C'est peut-être cette question, posée simplement mais avec une sincérité profonde, qui pourrait changer la direction de votre vie personnelle et/ou professionnelle.
Le piège de la complexité
Je vais me répéter, mais pendant des semaines, voire des mois, j'ai été enfermée dans cette spirale de la complexité. Je courais après mille objectifs, je faisais des choix guidés par les attentes extérieures, par la peur de l’échec, par le besoin de reconnaissance. Une maman de quatre enfants en IEF, thérapeute, entrepreneure… Le défi était de taille : mener de front toutes ces casquettes sans m’épuiser.
Que vous soyez homme ou femme, il nous arrive parfois d'agir comme si nous étions Wonder Woman (féminisation oblige, nous sommes aujourd'hui le 8 mars, une pensées à toutes mesdames !). Mais, après une grippe bien bien installée donc, j’ai pris conscience d’une chose.
Et ce qui m'a frappée, c’est que je savais ce que je devais faire. Je savais quels étaient mes projets, mes objectifs, mes passions. Mais j’avais perdu le fil, noyée dans une masse de "choses à faire". Entre les déplacements professionnels, la gestion de mon entreprise, la création de mon école, et les obligations quotidiennes en tant que mère, je n’avais plus la sensation de pouvoir respirer. Je ne louerai jamais assez mes connaissances en psycho-corporalité, car c'est elles qui m'on permis de me remettre sur pieds.
J'ai compris.
J'ai compris que je devais épurer, non pas à la manière de Marie kondo - pardon mais mes enfants n'ont de cesse de sortir les jolies vêtements pliés à la Kondo, et je crois même avoir lu que notre merveilleuse coach semblait se repentir auprès des milliers de mères qui avaient lu son ouvrage, car le post-partum et les enfants peuvent parfois être...difficile ! - mais à ma manière, celle qui me convenait le plus.
Je devais donc...
Epurer pour mieux me recentrer
C'est là qu’un simple objet est devenu mon allié : le timer.

Plutôt que de me laisser submerger par la charge mentale (rappelons que près de 8 femmes sur 10 seraient concernées par ce mal, cf. IPSOS), j’ai décidé d’expérimenter quelque chose de radicalement simple. J’ai placé des alarmes à des moments fixes de la journée. Pas juste pour me rappeler mes tâches, mais pour redonner un cadre à ma vie. Le timer n’était pas juste un outil pour gérer mon temps, il est devenu mon guide, mon allié, mon propre tempo.
" Les femmes vivent les mêmes pressions que les hommes, mais le terme de charge mentale renvoie chez elles à quelque chose d’autre : le fait de devoir penser à mille choses à la fois pour la famille, de prévoir, d’organiser l’essentiel de ce qui se passe dans la maison. Tout cela en pensant bien sûr à leur travail. C’est la thématique bien connue de la double-journée. Bien que le terme soit assez nouveau, il a immédiatement connu un succès d’audience auprès des Français, car il est cristallisateur d’une condition féminine qui désigne un problème central même s’il est mal identifié et mal compris par leur propre conjoint : 61% des hommes n’ont pas conscience de la charge mentale domestique des femmes selon cette étude " Jean-Claude Kaufmann, sociologue au CNRS
Constatant ces chiffres tout comme moi, vous comprenez donc bien que ce TIMER, n’est pas un gadget de plus pour moi, mais bien une manière consciente de structurer ma journée, en respectant mes propres besoins physiologiques, mes envies, et mes limites. Il est devenu un fil conducteur qui me permet de revenir à l’essentiel, sans m’éparpiller dans des détails inutiles.
Il a apporté de la clarté et une dimension nouvelle à ma vie quotidienne.
Cet outil me permet de poser immédiatement des limites claires, de ne plus me laisser happer par une course effrénée contre le temps et de ne plus ressembler il faut l'avouer...au petit lapin d'Alice au pays des merveilles ! J'ai décidé de reconnaître d'abord mon propre rythme et mes besoins.
Et c’est dans cette simplicité que j’ai trouvé le courage d'enfin me foutre la paix !
Oui oui, vous avez bien lu. C'est à travers ce moment de flou artistique, de chaos total, que j'ai enfin pu me reposer et laisser au temps sa place légitime dans ma vie. Exit les recettes miracles, je vous explique. 👇
Pourquoi notre cerveau raffole des routines ?
Le cerveau humain a besoin de structure. Il aime les routines. Elles lui permettent de se sécuriser, de libérer de l’espace pour la créativité, la réflexion, et surtout, elles régulent le stress. Quand nous manquons de structure, nous vivons dans un état constant de vigilance, ce qui augmente notre niveau de cortisol, l’hormone du stress. Mais une fois que nous intégrons des habitudes simples et régulières dans notre quotidien, le cerveau se calme et devient plus apte à traiter l’information et à réagir de manière plus sereine.
Mais attention, il ne s'agit pas de tomber dans une routine rigide et immuable. Le cerveau a aussi besoin de surprises pour rester alerte. C’est ici qu’entre en jeu l’idée de choisir sa saisonnalité (si vous ne voyez pas de quoi je parle, je vous invite à télécharger l'ebook que je délivre à chacune de mes patientes pour les aider à clarifier leurs besoins en fonction de leurs propres saisons). Ce que je veux dire par là, c'est que de temps en temps, il est important de sortir de notre zone de confort, de faire évoluer nos habitudes pour nourrir notre cerveau et l’aider à se restructurer. Cela peut passer par un changement de rythme, une nouvelle activité, ou simplement une manière différente de structurer sa journée comme je l'ai fais aux premiers rayons de Soleil s'attardant davantage à ma fenêtre.
Nous sommes des êtres de routine - et sans doute encore plus en cette période hivernale. Et c'est normal, même si notre cerveau aime être surpris, il a besoin de routine pour éviter la surchauffe. Car la routine ne diminue pas la liberté, elle l'augmente !
La routine est un mécanisme indispensable à notre survie mentale pour déléguer des décisions répétées et simples, pour pouvoir focaliser notre attention sur les décisions importantes. Par exemple, les gestes du quotidien que l'on fait chaque matin (lever, lavage des dents, petits déjeuner, habillage...) sont des actions que l'on peut faire de façon totalement automatique et qui se répètent tous les jours sans aucun danger.
En neurosciences, les circuits cérébraux pour les décisions automatiques routinières et les décisions contrôlées volontaires sont partiellement distincts. Dans le second cas, ces circuits qui sont à la surface du cerveau (ce qu'on appelle cortex), sont beaucoup plus énergivores, il faut donc les utiliser avec parcimonie (cf. Valentin Wyart, neuroscientifique).
"L'habitude et une structuration de l'expérience qui permet par exemple de s'exposer à la nouveauté. Une personne qui n'aurait pas contracté de multiples habitudes, ne serait-ce que physique, corporelle, kinesthésique, des mouvements du corps, serait incapable de faire des gestes nouveaux. " Bruce Bégout, philosophe et spécialiste des aspects quotidiens de l'existence.
Donc, la nouveauté elle-même n'est possible que par l'acquisition d'habitudes qui augmentent le champ de la libre activité, et qui nous permet aussi de nous exposer aux nouveaux, alors que sans l'habitude il y aurait une forme de sclérose - ce qui est tout à fait paradoxal par rapport à l'opinion commune, qui associe souvent l'habitude, la routine, à la raideur presque paralysante. Mais c'est l'inverse.
Comment choisir son propre rythme et oser être soi ?
Il est temps de s’interroger sur ce que nous voulons vraiment. La question n’est pas de savoir ce que les autres attendent de nous, mais ce que nous attendons de nous-mêmes. Choisir son propre rythme, c’est choisir de respecter sa propre cadence et non celle dictée par les autres. C’est prendre conscience que chaque être humain est unique, et que chacun doit trouver son propre chemin, sa propre façon de fonctionner. Il n’y a pas de modèle unique pour réussir.
En tant que thérapeute, entrepreneure et mère, j’ai souvent eu l’impression que ces rôles étaient incompatibles. Que fallait-il choisir ? Une carrière épanouie ? Des enfants heureux et bien éduqués ? Ou simplement moi-même, dans ce chaos de la vie moderne ? Mais en réalité, ces rôles ne sont pas contradictoires. Ils se rejoignent. Quand je suis pleinement présente dans ma vie personnelle, quand je prends soin de moi, je suis une meilleure mère, une meilleure thérapeute, une meilleure entrepreneure. Cela me permet d'avancer avec plus de clarté et d'énergie. C'est une spirale positive qui se nourrit d'authenticité et de simplicité.
Pourquoi la peur de l’échec et la recherche de reconnaissance vous coûtent autant d'énergie ?
Un autre frein qui nous empêche de nous choisir pleinement, c’est la peur de l’échec. Cette peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas répondre aux attentes, nous paralyse souvent et nous empêche de poser des limites claires. Et pourtant, l’échec fait partie du chemin. Il est là pour nous apprendre, pour nous guider vers ce que nous sommes réellement. La recherche constante de reconnaissance fait partie du même mécanisme. Nous avons tous, à un moment donné, besoin de nous sentir vus et valorisés. C’est humain. Mais ce besoin peut parfois nous amener à négliger notre bien-être au profit de la validation externe.

La pyramide de Maslow nous rappelle que la reconnaissance est un besoin fondamental. Mais il est crucial de comprendre que la reconnaissance la plus importante vient de nous-mêmes. Lorsque nous nous donnons la permission de nous satisfaire de notre propre jugement, nous gagnons en confiance et en liberté. C’est là que se trouve la vraie réponse : se choisir soi-même et avancer en conscience.
L'idée n'est pas de suivre un script imposé, mais de trouver notre juste fréquence (analogie musicale peut-être hasardeuse, mais il est midi, j'ai faim, et je souhaiterais vous déposer ce billet avant que mes enfants n'en viennent à considérer leur propre mère comme un casse-croûte envisageable ! Ok, si j'en viens à vous parler de cannibalisme, c'est que les pommes dauphines m'appellent et qu'il est temps pour moi de clôturer cette newsletter 🤣)
Alors, comment avancer à votre propre tempo sans culpabiliser ?
Chers lecteurs, si vous avez bien lu jusqu'ici, je vous invite à faire un exercice simple mais intéressant.
→ Prenez une feuille, un crayon, votre meilleure playlist et posez-vous cette question :
“Qu’est-ce que je ne veux plus dans ma vie ?”
→ Listez tout ce qui vous épuise, tout ce qui ne vous correspond plus.
→ Ensuite, choisissez, en toute conscience :
Ce que vous voulez vraiment pour vous-même, vos enfants, votre famille, votre travail.
Cela peut être difficile. Choisir de se libérer des croyances limitantes demande du courage. Mais c’est un acte de libération. Un acte de reconnaissance de la personne que vous êtes au fond...et peut-être même que vous avez toujours été (!).
→ Une fois que vous avez cette clarté, vous pouvez poser VOTRE propre timer, structurer VOS journées selon votre rythme, et avancer avec une nouvelle vision de VOS saisons, ET de choisir ce qui vous nourrit vraiment.
<< ANNONCE >> Cheveux sur la soupe, mais je dois dire que je ne savais pas du tout comment l'amorcer, soyez indulgents, car voici ce qui me nourrit intensément en ce moment à tel point que je ne peux m'empêcher d'en parler à chaque instant : Ô Féminin, la Maison des Mères : un refuge thérapeutique nomade à destination des femmes et mères victimes de violences et en quête de reconstruction et qui de surcroît propose une prise en charge de leurs enfants tout au long des séjours immersifs. Les ateliers test sont en route (prochain rdv les 22 et 23 mars:) et les nounous musicales arrivent en septembre 2025 ! Contactez-moi pour plus d'informations 😉.
Choisir de simplifier sa vie, c’est choisir de se recentrer. C’est accepter que nous ne pouvons pas tout gérer, mais que nous avons le pouvoir de choisir comment nous avançons. Les dictats extérieurs, les croyances d’autrui, tout cela peut attendre. Ce qui compte aujourd’hui, c’est vous.
Choisissez-vous et apprenez à vous foutre la paix. Laissez tomber les standards imposés, laissez tomber les peurs et les attentes. Et commencez à vivre la vie que vous avez toujours voulu (il parait que celle des autres est déjà prise ! ^^).
En ce 8 Mars, j'aimerais aussi que vous n’oubliiez pas ceci : Mesdames, vous avez la liberté de choisir votre rythme, votre saison et votre tempo. Vous avez le droit d'être celle que vous souhaitez, même si cela semble étrange.
En séance, je ne vous jugerai jamais si vous préférez jouer du marimba plutôt que du ukulélé. Je ne vous jugerai pas si la fatigue vous étreint au point que tout ce dont vous êtes capable c'est d'écouter une musique et dire ce que vous avez sur le cœur.
Ceci est votre temps. Prenez-le.
Si vous aussi vous avez l'ambition de vous installer en libéral ou que vous souhaitez entamer un parcours thérapeutique personnalisé avec moi, n'hésitez pas à venir échanger et à me partager vos questionnements.
Réservez votre appel découverte pour en savoir plus sur la manière dont je peux vous accompagner grâce à Ô Féminin. Ou rejoignez les ateliers en cours jusqu'au mois de juin. Il ne reste plus deux places pour celui du 22-23 mars. Inscrivez-vous.
Rejoignez-moi pour le module "S’installer en libéral", qui commence aura lieu le 19 avril à 10h. Ou bien contactez-moi directement pour une séance privée (50€) où je pourrai vous apporter mon retour d’expérience, vous aider à éviter les écueils auxquels j'ai dû faire face, et vous conseiller dans l’adaptation de votre modèle entrepreneurial.
Et vous, comment arrivez-vous à apprivoiser votre temps ? Quels sont vos questionnements ? Si cet itinéraire vous a plu, discutons-en en commentaire et pour toute prise de rdv ou intervention dans votre structure : www.lessonsnaissances.com :)
Comments